Hubert Reeves

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Érosion de la biodiversité, l’autre urgence

Publié le 1er août 2014 dans Le Point.fr

Hubert Reeves rappelle que la loi sur la biodiversité, présentée en conseil des ministres le 26 mars 2014, n’a toujours pas été inscrite au calendrier parlementaire.

Des oiseaux, en Inde
Des oiseaux, en Inde. © AFP

Le mercredi 30 juillet, le projet de loi sur la transition énergétique était présenté en conseil des ministres par la ministre chargée du dossier, Mme Ségolène Royal. Objectif : faire de la France un pays plus économe en énergie et, à la fois, promouvoir les énergies renouvelables et devenir moins utilisateur des énergies fossiles et du nucléaire. Je prends acte.

Mon propos est de rappeler une autre urgence. Certes, l’écologie n’a plus le grand ministère du temps du Grenelle, mais quand la volonté existe au niveau gouvernemental, tout ministre peut, sans être d’État, faire de grandes choses. Et l’autre urgence est l’érosion de la biodiversité. L’ambition de faire de la France un État exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité est un engagement du président de la République de septembre 2012.

Où en est-on ?

Le projet de loi sur la biodiversité a été présenté en conseil des ministres le 26 mars 2014, Mme Ségolène Royal a fait adopter des amendements intéressants au projet de loi dédié à la biodiversité, par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale. C’est un pas en avant. Un petit pas, car j’ai beau scruter le calendrier parlementaire, le vote de la loi n’y figure pas et, comme sœur Anne, je ne vois rien venir.

L’association Humanité & Biodiversité que je préside reste mobilisée, car, faut-il le rappeler une énième fois, nous, les humains, nous faisons partie de la biodiversité et en dépendons. Aucune grande loi depuis 1976, alors qu’il y a péril ! Inscrire le vote de la loi à la session extraordinaire prévue en septembre, voilà qui prouverait qu’on passe des intentions aux actes. Et bien sûr, nous allons le dire au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale.