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Des moyens pour l’Agence nationale pour la biodiversité

Publié le 12 avril 2016 dans Le Point.fr

La loi sur la biodiversité est en passe d’être votée. Il faut maintenant donner à cette toute nouvelle agence les moyens de ses missions.

Marais poitevin
Le marais poitevin, la plus grande zone humide de France après la Camargue. © Benoit DECOUT/REA

Nous constatons à quel point notre activité industrielle affecte négativement notre territoire. Nous avons transformé des milieux naturels (zones humides, champs cultivés …) en les artificialisant ; nous avons éliminé des populations d’espèces végétales et animales sauvages ; nous avons éliminé des espèces végétales et animales domestiquées, typiques de certaines régions. Nous continuons à faire la guerre à la nature.

Mais à cette puissance de détérioration s’oppose aujourd’hui une puissance de restauration en vigoureuse croissance. Dans les villes et dans les campagnes, des initiatives innovantes de respect du vivant apparaissent. La prise de conscience se généralise et l’espoir est permis.

Les gardiens de l’intégrité biologique du pays

C’est pourquoi une loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages est en passe d’être définitivement votée. Et une Agence nationale de la biodiversité est en train de naître d’un regroupement, certes imparfait, mais qui a le mérite d’exister et à qui il faut donner les moyens de son indispensable mission.

Et c’est ici que le rôle du président de la République qui se veut garant de la biodiversité prend une importance jamais atteinte. Il avait lui-même annoncé en 2012 la création de cette agence chargée de venir en appui des collectivités locales, des entreprises comme des associations. Une agence a besoin de personnel et des postes sont à créer. Ce seront des gardiens de l’intégrité biologique du pays. Le président de la République a promis des moyens. C’est le moment de les octroyer.