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Lettre éditoriale du 14 août 2006
Marée noire
Paris, le 14 août 2006.
Chers amis,
Une marée noire s'étend du Liban à la Syrie, et peut-être plus loin. En temps de paix, tout le monde réagit et s'insurge. La justice est saisie. En temps de guerre, pas de procès possible. Et les conventions de protection sont bafouées …
La Ligue que je préside a relevé cette difficulté à agir, mais a décidé de la faire apparaître. Même s'il s'agit d'une association de protection de la nature, et pas d'une association humanitaire ou pacifiste, elle est dans son rôle puisque la biodiversité marine pâtit. L'état de guerre est responsable de ce drame supplémentaire, et empêche la mobilisation des moyens d'intervention.
Sans sécurité, pas de nettoyage des côtes. La restauration de l'environnement marin s'en trouve donc différée. Les experts européens qui ont visité les sites pollués déclarent la catastrophe majeure en raison de l'ampleur de la nappe de fuel.
Indéniablement, l'état de guerre aggrave la situation de la Méditerranée et … ruine les efforts déployés en temps de paix.
Les guerres entre humains d'aujourd'hui détériorent la planète, et ont donc des répercussions désastreuses pour les prochaines générations. Combattre les causes des guerres est doublement un impératif.
Amicalement,
