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Lettre éditoriale du 6 juillet 2007
Paris, le 6 juillet 2007.
Guerre aux G.E.S.
Les oiseaux qui reviennent de leur lieu d'hivernage africain ou sud-européen au printemps arrivaient en France et en Europe du Nord à des dates, toujours à peu près les mêmes. Et ces dates correspondaient au meilleur moment pour que leurs jeunes bénéficient à profusion d'insectes, source de protéines indispensable à leur croissance. Les oiseaux remontent encore aux mêmes dates. Mais dorénavant, c'est après les éclosions d'insectes qui surviennent plus tôt pour cause de printemps plus chauds. Décalage fatal à beaucoup d'oisillons insuffisamment nourris. Le monde des oiseaux est en péril.
Selon des recherches menées par des scientifiques de la NASA et du Columbia University Earth Institute, le climat de notre planète pourrait arriver à un point dit de basculement, au-delà duquel un réchauffement additionnel — si modéré soit-il — s'ajoutant au réchauffement précédent aurait de gravissimes conséquences, telles la fonte de la calotte glaciaire de l'Antarctique Ouest et de celle de l'Arctique, avec les désastres en cascades sur tous les continents dont les côtes reculeraient. Les surfaces émergées rapetisseraient. Le monde des humains serait en péril.
Seule conclusion à tirer : la guerre aux émissions de gaz à effet de serre est à mener avec une énergie sans faille.
