Article paru dans Le Monde du 29 août 2002
Chers parents
Il est habituel que le Monde offre en été une série de pages sur des sujets variant chaque année. En cet été 2002, le thème retenu est « Chers parents » et le numéro 10 de la série est consacré à Hubert Reeves « qui n'a eu de cesse d'explorer l'origine de l'univers, des matières, des planètes, … mais qui se penche aussi sur son passé ».
Annick Cojean sait le faire parler de lui et de sa famille. La photo, signée de Marc Riboud, est superbe : le sourire d'Hubert Reeves illumine la page.
Le lecteur note l'emprise du catholicisme sur Manon, la mère, la force de caractère de Joseph-Aimé, le père, et surtout l'admiration que le jeune Hubert portait à Louis-Marie, un trappiste qui a éveillé en lui l'amour des sciences.
Mais la contemplation de la voûte céleste, c'est pourtant de son père qu'il l'a apprise. De son père dont il a attendu, comme de sa mère, des gestes d'affection qui semblent lui manquer encore … Hubert Reeves n'est pas un savant froid et distant et puisqu'il s'est livré au jeu de la vérité, il ne cache rien de l'amour de Manon pour Louis-Marie.
Outre ce penchant pour l'histoire familiale, on retient qu'enfant, Hubert Reeves essayait déjà de se fondre dans le paysage « pour surprendre la nature, les grenouilles sous le tapis de nénuphars, les martins-pêcheurs à l'affût sur des tiges élevées, les libellules bleu d'acier … ». Son amour pour les arbres et les oiseaux est un héritage dont il ne peut se passer.
Le long article qui découle des entretiens accordés à la journaliste ressemble fort à un chapitre d'une biographie en gestation.
Pour lecture, se reporter au journal.