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Frédéric Back nous laisse des chefs-d’œuvre

Publié le 9 janvier 2014 dans Le Point.fr

L’artiste Frédéric Back est mort récemment. Hubert Reeves lui rend hommage.

Frédéric Back
Frédéric Back a réalisé « L’homme qui plantait des arbres ». Il est mort le 24 décembre. © Hélène Tanguay

Frédéric Back n’est plus de ce monde, il l’a quitté il y a quelques semaines déjà. Mais il est toujours présent dans mes pensées et ses œuvres y sont gravées. Elles enchantent toujours qui les regarde.

Je garde précieusement de lui un dessin qu’il m’a offert, lui heureux de me voir agir pour sensibiliser à la préservation de la biodiversité, moi heureux de cet hommage d’un immense artiste. Ses films d’animation racontent de belles histoires dont les messages imbibent les souvenirs qu’elles impriment dans nos mémoires.

L’homme qui plantait des arbres

Deux s’imposent davantage à notre époque où les exemples d’attitudes humaines positives servent d’inspiration aux personnes voulant embellir la vie : L’homme qui plantait des arbres, dont on ne sait si c’est un récit authentique ou une fiction, texte de Giono et voix de Philippe Noiret, film oscarisé, inoubliable ; et Le fleuve aux grandes eaux, hymne au Saint-Laurent si cher à mon cœur de Montréalais. Quant à Crac !, dessin animé lui aussi oscarisé, c’est une surprenante succession de tableaux réjouissants dont on ne se lasse pas.

Le fleuve aux grandes eaux

Il a fait le chemin inverse de moi. Parti de France, il a vécu au Québec. Lui comme moi, nous ne concevions pas de ne pas prendre parti pour la préservation du vivant. Il appréciait fort l’action de l’association Humanité et Biodiversité, que je préside. Comme le scientifique Robert Barbault, lui aussi disparu, l’artiste Frédéric Back nous laisse en héritage l’exemple de son immense humanité, de son admirable générosité. Il nous laisse des chefs-d’œuvre.