Hubert Reeves

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Lettre éditoriale du 1er novembre 2010

Paris, le 1er novembre 2010.

Nagoya

Chers amis,

L'annonce de la Conférence de Nagoya sur la biodiversité ne s'accompagna pas du même remue-ménage international qui avait précédé la tenue de la Conférence de Copenhague sur le climat. « Copenhague » fut considéré comme un échec. « Nagoya » est salué comme une victoire. Pourtant, Copenhague ne fut pas tout à fait un échec, Nagoya n'est pas tout à fait une victoire. Les deux événements sont des étapes. Même si le second est plus prometteur que le premier, pour en relativiser le succès, il faut se rappeler que la Convention sur la diversité biologique n'est pas ratifiée par les États-Unis et que certaines décisions franco-françaises issues du Grenelle de l'environnement, en particulier l'instauration d'une trame verte et bleue sur l'ensemble du pays, ne connaissent pas encore une transposition mondiale.

Mais les avancées, si minimes soient-elles, sont à saluer. Copenhague fut de celles-là, celle de Nagoya est bien plus satisfaisante et au nom de la Ligue Roc, j'ai pu dire : « A Nagoya, la communauté internationale en se réunissant au chevet de la biodiversité, se réunissait en fait au chevet de l'avenir de nos sociétés. Un échec aurait été catastrophique, ne boudons pas cette bonne nouvelle de voir 193 pays répondre “présent” face à l'enjeu ».

Amicalement,

Signature d'Hubert Reeves