Hubert Reeves

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Article paru dans Le Figaro du 1er avril 2004
(page 28)


TRAIT POUR TRAIT

Hubert Reeves, astrophysicien, veut imposer le « principe de précaution » dans la charte de l'environnement soumise au vote du Parlement.

Objectif Terre


En écrivant un second sous-titre : « Il a choisi “par conviction” de délaisser les galaxies pour une Terre en péril », le journaliste a eu à la fois tort et raison. Certes Hubert Reeves s'intéresse de très près à notre planète mais il n'a pas tout à fait quitté les étoiles. Par contre, une phrase est particulièrement juste et elle est reprise sous le portrait du photographe Richard Vialeron : « C'est en pensant à mes enfants et mes petits-enfants que je me suis dit qu'il y avait un message à faire passer. »

Et le message passe une fois de plus : la répétition n'est-elle pas une vertu pédagogique ? S'il répète inlassablement qu'il y va peut-être de la survie de l'humanité, Hubert Reeves n'est pas du genre à conseiller aux autres de s'engager sans le faire lui-même. Et il l'a fait de deux manières. En écrivant « Mal de Terre » et en devenant président de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage. « C'est un combat excitant » dit-il. Et il s'est pris au jeu (qui n'en est pas un). En ce moment il défend, comme le premier sous-titre de l'article l'annonce, le maintien du principe de précaution dans la prochaine loi constitutionnelle ; et comme ce sous-titre ne l'indique pas, il voudrait y voir inclus un article imposant la préservation de la biodiversité. Comme beaucoup des participants aux échanges qui suivent ses conférences, le journaliste l'interroge sur l'existence de Dieu. Il ajoute une question sur les ovnis. Dans les deux cas, pas de réponse catégorique … Le doute subsiste. Pour terminer l'article, une bouffée d'humanisme : « J'espère simplement que les extraterrestres, s'ils débarquent un jour, se comporteront mieux que naguère les Européens en Amérique. »


(Pour une lecture complète, se rapporter au journal).