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Lettre éditoriale du 7 mars 2005
À propos de la Charte de l'Environnement
Paris, le 7 mars 2005
Chers amis,
La Charte de l'Environnement a valeur constitutionnelle en France.
Le lien entre l'homme et la nature est constant depuis l'origine de l'humanité. Il est nécessaire à son avenir. Et c'est sur cette vérité première que commence le préambule : « Considérant que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ; que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel … ».
La Charte et les principes de responsabilité, de prévention, de réparation et de précaution qu'elle énumère représentent une avancée opportune en ce début de siècle, pour faire face à la situation héritée du siècle précédent et qui s'envenime. La belle histoire du cosmos et de l'évolution de la vie connaît sur Terre un épisode moins enthousiasmant. Les scientifiques nous mettent en garde à la fois contre le réchauffement climatique de la planète et l'érosion de la biodiversité.
« Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement ». L'affirmation de devoirs marque une nouveauté dans un texte constitutionnel. De fait, tout le monde doit se mobiliser, et déjà les personnes morales que sont les associations de protection de la nature le font depuis quelques décennies. Leur expérience et leur vigilance vont encore être utiles, car l'intégration de la Charte dans la Constitution n'est pas une fin, mais un point de départ. Pour sa part, la Ligue ROC que je préside sera toujours aussi motivée pour la préservation de la diversité biologique, de l'abeille à la perdrix, du ver de terre à l'ours, et la diversité des milieux, de la mare à l'océan, de l'arbre à la forêt.
Cet ajout constitutionnel voté le 28 février 2005 pourrait inspirer d'autres pays comme ce fut le cas des droits de l'homme et du citoyen et des droits économiques et sociaux. Répandre la bonne nouvelle de l'adoption de la Charte autour de vous y contribuera sans doute.
Amicalement,
