Hubert Reeves

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Lettre éditoriale du 1er mai 2007

Mai, mois de victoire du printemps …

Paris, le 1er mai 2007.

Mai, mois de victoire du printemps qui se préparait dès l'automne dernier, car les ruptures n'existent pas dans la nature végétale qui fabrique les bourgeons bien à l'avance, anticipant les feuilles.

Mai, cette année, mois qui offre un nouveau Président à la France. La campagne électorale menée depuis l'été 2006 nous y a préparés. Alors que j'ai participé à ce que soient abordés les problèmes écologiques, les problèmes sociaux et sociétaux me paraissent aussi graves.

En démocratie, la politique doit avoir l'ambition de régler pacifiquement les conflits. Et pour ainsi les régler, il faut les évaluer à temps. Ces élections l'ont-elles permis ?

L'aspiration au dépassement d'un clivage gauche-droite quand il faut regrouper les forces pour relever les nombreux et terribles défis a trouvé un « centre » où s'exprimer. Mais cette expérience, très tentante, exigeait en même temps que soient bien mesurés les rapports de forces et les groupes sociaux qui se sentent oubliés. Ainsi on aurait eu une meilleure idée des différences, et on aurait fait face à la réalité, car les appels au vote utile ont laminé tous les partis porteurs de revendications pourtant fortes. Et puis, même l'espoir d'une écoute de l'opinion via la démocratie participative a été contrarié par ces appels au vote utile, synonymes d'occultation d'autres propositions que celles des partis dominants …

Ce qui est désolant, au second tour, c'est l'appel à voter contre quelqu'un. Comment construire un avenir solide quand ce n'est pas un vote d'adhésion qui est réclamé ?

À suivre …

Signature d'Hubert Reeves